« Une météo économique en demi-teinte… voire incertaine »
Indicateur de conjoncture synthétique du CESER Grand Est
L’indicateur de conjoncture synthétique calculé par le CESER se base sur trois indicateurs : niveau des exportations,
emploi intérimaire et évolution du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans. Ces données sont compilées
dans un indicateur composite, dont l’écart à la moyenne est mesuré et représenté dans le graphique ci-dessus.
Cette fin d’année 2019 reste marquée par un contexte géopolitique, économique et social tendu : menace de la guerre commerciale américano-chinoise au détriment de l’Europe, Brexit, incertitudes sur les économies allemandes et italiennes, multiplication des risques aux frontières…
Cependant, l’Allemagne, qui pèse près d’un tiers du PIB européen, semble avoir évité la décroissance. Quant à la France, en 2020, elle pourrait être à même de conserver une trajectoire solide, dans un environnement en tension.
A l’heure où nous mettons sous presse, les premiers signes de retour à la stabilité économique risquent d’être remis en question par la menace sanitaire mondiale liée au Coronavirus. La dépendance des pays industrialisés à la Chine pourrait provoquer une rechute de l’activité en 2020. Certaines entreprises dans le Grand Est en subissent déjà des effets.
Forte dynamique des créations d’entreprises. En 2019, un peu plus de 44 000 entreprises ont vu le jour dans la région, soit 7 000 de plus qu’en 2018 (+18,2%). Les 10 départements du Grand Est affichent des progressions annuelles allant de 8% (Meuse) à 28% (Ardennes). Si la dynamique reste largement le fait des micro-entreprises (+6,7% sur un trimestre), le rythme de créations d’entreprises individuelles, et surtout celui des sociétés, s’accélère sur un trimestre (+2,2% et + 2,7%). Parallèlement, les défaillances d’entreprises sont à la baisse depuis le 2ème trimestre 2019. Cependant, la région, avec seulement 5,4% des créations nationales (versus 7% en 2010), reste toujours en retrait par rapport à son poids économique.
Net repli de l’utilisation des capacités de production. Oscillant jusqu’à lors entre 77 et 78% depuis environ 2 ans, l’utilisation des capacités de production chute fortement depuis septembre 2019. Elle accuse un net repli, 73,3% en janvier 2020, et demeure très éloignée de la moyenne longue période. Les incertitudes économiques récentes (Brexit, ralentissement de l’économie allemande, secteur automobile en difficulté…) en sont vraisemblablement la cause.