Conjoncture en Grand Est vue par le CESER #22

11.06.2024

Conjoncture en Grand Est vue par le CESER #22

« Malgré un resserrement de l’économie, la France table sur 1% de croissance en 2024. Cependant, les carnets de commandes se dégradent dans l’industrie et le bâtiment, contrastant avec un secteur des services bien orienté. Les 530 projets d’implantations ou d’extensions d’entreprises laissent espérer un redressement progressif. »

ÉDITO | Jean-Paul NOLLET – Président du groupe de travail spécialisé “Conjoncture régionale”

Le commerce extérieur

  • En 2023, les exportations du Grand Est ont diminué de 2 milliards d’euros par rapport à 2022, tandis que les importations sont restées stables, dégradant le solde commercial à 0,5 milliard d’euros contre 6,4 milliards en 2021.
  • Le Grand Est, autrefois positif avec l’Occitanie, est maintenant dépassé par la Bourgogne-Franche-Comté (+0,8 milliard).
  • Les principaux secteurs exportateurs sont l’automobile (10,1 milliards), le pharmaceutique (6,1 milliards) et les boissons (5,8 milliards).
  • Au niveau national, les importations baissent et les exportations augmentent.
  • La balance commerciale agro-alimentaire du Grand Est est positive de 7 milliards d’euros, dépassant celle de la France pour la première fois.

 

Le solde de créations d’entreprises dans l’industrie

  • L’État a créé un baromètre pour suivre les nouveaux sites industriels, les extensions, ainsi que les fermetures et réductions.
  • Le solde national est positif avec +201 sites (354 ouvertures/extensions contre 153 fermetures/réductions).
  • L’Auvergne-Rhône-Alpes représente un tiers de ce total, suivie par la Nouvelle-Aquitaine et la Normandie.
  • Le Grand Est a progressé favorablement avec un solde de +8, contre 0 en 2022.

 

La fréquentation touristique

  • Après la crise Covid, le tourisme a repris dès l’été 2021, atteignant le niveau de 2019 à mi-2023.
  • Malgré un léger fléchissement depuis septembre 2023, l’année reste positive grâce à un bel été.
  • Les touristes italiens, britanniques, espagnols et asiatiques sont en nette hausse, mais cela ne compense pas la baisse des visiteurs résidents.
  • Le Bas-Rhin et le Haut-Rhin se démarquent, contrairement à la Haute-Marne, la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges.
Source : INSEE
Source : INSEE

La construction de logements

  • Après un creux de 2018 à 2021, la construction résidentielle a rebondi avec 28 700 logements construits en un an, un record depuis 10 ans.
  • Cependant, depuis fin 2022, il y a eu un repli considérable avec seulement 20 300 nouveaux logements en 2023, le plus faible volume jamais enregistré.
  • L’Aube, la Marne et la Meurthe-et-Moselle résistent.
  • Les autorisations et constructions de locaux se maintiennent à un bon niveau, avec une progression de 5% des ouvertures de chantiers en un an.
  • Le Bas-Rhin et la Moselle représentent à eux seuls la moitié des constructions de locaux en région.
Source : MTES
Source : MTES

Défaillances et créations d’entreprises 

  • Le plus bas niveau historique des défaillances d’entreprises en 30 ans a été atteint fin 2021, grâce au report des dossiers de liquidation et aux mesures de soutien.
  • Les chiffres des défaillances sont maintenant similaires à ceux d’avant la crise (environ 1 000 par trimestre).
  • Les créations d’entreprises, surtout des micro-entreprises, sont de nouveau en hausse avec un record de 64 756 sur un an.
  • Seul le Bas-Rhin connaît une baisse des créations. Au 1er trimestre 2024, presque un record de sociétés créées en région (4 081, soit deux de moins que le record du 1er trimestre 2022).

Retrouvez la suite de la conjoncture dans les publications du CESER :

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